Cell Environment :détection des dommages de l’ADN liés au vieillissement

Implantée au sein de Genopole depuis 2016, dans les locaux de la SEM depuis 2 ans, Cell Environment est une startup spécialisée dans la détection des dommages de l’ADN touchant les séquences uniques et les séquences répétitives telles les télomères et les centromères. Son activité est dédiée au développement d’outils de diagnostic des pathologies cancéreuses et celles liées au vieillissement précoce. La société a été créée en 2016, par le Dr Radhia M’kacher, PhD-HDR, sa présidente directrice générale, après 20 ans de recherche académique. Elle a permis de transférer de nouvelles technologies de quantification automatisée des télomères (marqueurs du vieillissement), centromères et d’aberrations chromosomiques en routine clinique. « Cette technologie a été validée et brevetée en 2018. Depuis, nous avons progressé dans notre compréhension du rôle des séquences répétitives dans les pathologies mais aussi dans la réponse aux traitements », souligne le Dr Radhia M’kacher.
Pour augmenter les chances de guérison, nous avons franchi un pas très important dans l’automatisation et la simplification de l’analyse cytogénétique, afin que nos biomarqueurs puissent être utilisés facilement dans les laboratoires de biologie médicale.
Cell Environment poursuit aujourd’hui deux axes de travail : la standardisation de cette nouvelle technologie automatisée et le développement de nouveaux biomarqueurs sur des cohortes cliniques, notamment dans la détection précoce de plusieurs pathologies. Les premiers produits phares issus de cette innovation sont les kits de diagnostic in vitro et trois logiciels d’analyse accessibles à travers une plateforme cloud.
Des biomarqueurs pour mieux cibler les patients
En matière de recherche, Cell Environment a été lauréate d’un appel à projet RHU (recherches hospitalo-universitaires) sur le cancer du poumon. Dans ce programme, l’analyse des télomères et des aberrations associées pourra prévoir la réponse à l’immunothérapie. « Notre souhait est de mettre au point des biomarqueurs qui nous permettent de prédire si tel ou tel patient est éligible à une immunothérapie à la place de traitements standards. Nous travaillons conjointement avec l’hôpital Gustave Roussy pour conduire cette étude dont le promoteur est le Professeur Benjamin Besse, oncologue médical spécialiste de la prise en charge des cancers thoraciques et directeur de la recherche clinique de Gustave Roussy », décrit le Dr Radhia M’kacher.
Deuxième grand projet développé dans le cadre de France 2030 et qui se clôture en septembre 2025 : l’automatisation des analyses cytogénétiques et la mise en ligne de sa plateforme digitale. « Nous lançons un troisième projet soutenu par l’État et mené avec une plateforme d’analyse médicale de l’AP-HP pour la validation clinique en temps réel de notre technologie », annonce Radhia M’Kacher.
Cell Environment est aussi impliquée dans plusieurs programmes de recherche académique qui visent à cerner le rôle du vieillissement précoce dans l’apparition, la progression et la complication de pathologies. Deux thèses CIFRE sont en cours, 25 publications dans des revues scientifiques à fort impact ont été publiées ces dernières années et deux brevets sont en cours de dépôt.
Cap sur la commercialisation
« Être implanté dans un laboratoire de la SEM à Genopole représente un avantage indéniable en termes d’espace, facilite et fluidifie les interactions avec les équipes du cluster et nous permet de bénéficier de son aura internationale. Lorsque nous exprimons des besoins, nous obtenons généralement ce que nous avons demandé, ce qui nous simplifie considérablement la vie. Grâce à Genopole, j’ai pu participer à plusieurs salons et manifestations nationales et internationales (Arab Health (EA), visite de RTP en Caroline du Nord (USA)). Nous envisageons d’ouvrir une antenne à Dubaï pour compléter notre implantation en France », se félicite la PDG de la startup.
Aujourd’hui, l’entreprise envisage d’ouvrir une antenne à Dubaï pour compléter son implantation en France.

Aujourd’hui, Cell Environnement rentre dans la phase d’industrialisation et de commercialisation du processus. L’entreprise est à la recherche de partenaires pour la distribution des kits et de fonds pour son déploiement commercial. « Pour les années qui viennent, notre ambition est d’obtenir les certifications nécessaires pour accéder au remboursement par la Sécurité sociale, puis de développer d’autres techniques et biomarqueurs liés au vieillissement dans d’autres pathologies comme le cancer du foie. Nous menons une approche cytogénétique-génomique automatisée innovante en nous basant sur une quantité très réduite d’échantillons permettant de croiser la quantification des télomères avec la détection des aberrations chromosomiques et des marqueurs d’instabilité chromosomique », explique Radhia M’kacher. À terme, la société souhaite devenir un acteur incontournable dans la détection des dommages de l’ADN liés au vieillissement précoce.