GATEX : la bioproduction à portée d’échelle

GATEX – pour Grow And TEst – incarne un véritable lieu de passage entre la R&D en laboratoire et la production industrielle. Le « X » final évoque l’expansion des volumes, tandis que « gate », en anglais, renvoie à cette idée de franchissement. Et pour cause : en permettant aux startups d’accéder à des équipements de fermentation de pointe sans investissement initial lourd, GATEX facilite la structuration de leurs projets en amont de leur passage à l’échelle.
Depuis avril 2024, les équipements de la plateforme se sont étoffés pour offrir un parcours technique complet :
- Un laboratoire de préparation des milieux de culture, adapté aux ingrédients industriels.
- Une salle de préculture bactérienne ou levurienne, pour lancer des cultures de manière reproductible.
- Un laboratoire de screening haut-débit, équipé d’un robot pipeteur et d’un microfermenteur Biolector XT, capable de tester jusqu’à 960 conditions de culture.
- Un atelier de montée en échelle progressive, avec des mini-fermenteurs Multifors 2, Biostat B (2 à 5 L) et Biostat C Plus (jusqu’à 20 L).
Première entreprise à utiliser le service : Nutropy, spécialisée dans les alternatives laitières issues de la fermentation de précision. Pour Maya Bendifallah, cofondatrice et CSO : « Le parc d’équipements de GATEX répond parfaitement à nos exigences. Nous sommes satisfaits à la fois en termes de service, de qualité et de fiabilité du matériel. »
Soutenu en 2024 par la Région Île-de-France à hauteur de 820 K€, GATEX amorce une première phase de 70 m², avec une ambition claire : atteindre une capacité de plusieurs centaines de litres d’ici 2027. Son positionnement multisectoriel – santé, agroalimentaire, cosmétique – répond à la montée en puissance des biotechs utilisant la fermentation de précision. Startups, PME, ETI, centres de recherche : tous peuvent accéder à la plateforme, de façon ponctuelle ou dans le cadre d’un accompagnement stratégique.
GATEX est un maillon clé d’un écosystème d’innovation qui veut sécuriser le passage de la preuve de concept à l’industrialisation, et poser les fondations d’une filière française de bioproduction plus agile, rapide et durable.